Voici, en avant-premiÚre, les grandes lignes du plan fédéral qui sera présenté officiellement aux cavaliers jeudi, puis à la presse samedi lors du Salon du cheval de Paris. Le plan dâaction de la Fédération française vise en priorité la remontée des Bleus en Super Ligue
500 000 euros pour remonter en Super Ligue. Pour permettre à lâéquipe de France, reléguée sur le circuit de deuxiÚme division des Coupes des nations, de remonter en Super Ligue, la Fédération française a mis au point un plan dâaides financiÚres à la performance. «Nous prévoyons un budget dâenviron 500 000 euros. Cet argent sera utilisé en actions directes pour les cavaliers qui participeront aux CSIO de deuxiÚme division. Ils seront défrayés pour leurs frais de transport et obtiendront une prime de 2 000 euros pour chaque parcours sans faute réussi. Ceux qui termineront premier ou deuxiÚme du Grand Prix recevront 1 000 ou 2 000 euros», explique le directeur technique national Pascal Dubois.
Ce plan devrait aider les Bleus à remporter le circuit de deuxiÚme division en 2008, seule façon pour eux de retrouver, en 2009, une place dans les plus grands CSIO, comme ceux de Rome et dâAix-la-Chapelle. à noter que lâan prochain, la France, en tant que pays organisateur, pourra tout de même participer à la Coupe des nations du CSIO de La Baule qui appartient à la Super Ligue. Signalons que la Fédération a aussi décidé de regrouper les sept concours de saut internationaux les plus importants organisés dans lâHexagone, notamment ceux de La Baule, Bordeaux, Paris et Lyon, afin de désigner les meilleurs cavaliers tricolores sur ces compétitions. «Il ne sâagit pas dâaugmenter les dotations de ces rendez-vous déjà trÚs bien dotés, mais dâutiliser ce challenge pour communiquer sur notre sport . Le vainqueur du circuit recevra une prime non encore déterminée», explique Pascal Dubois.
La détermination de Gilles Bertran de Balanda. Lâentraîneur naÂtional va organiser tous les mois, à Saumur, des stages de trois jours regroupant à chaque fois une demi-douzaine de cavaliers. Ces rendez-vous réguliers, en petit comité, organisés dÚs le mois prochain, représentent une nouveauté. «Il sâagit de se mettre au travail au plus vite pour la saison prochaine. Jâai déjà convoqué un premier groupe de compétiteurs le 12 décembre à lâÃcole nationale dâéquitation, avec des jeunes comme Simon Delestre. à chaque fois, ce sera un peu comme si je travaillais avec une équipe de France différente» , explique le champion du monde 1982 et 2002 par équipe. Lâancien cavalier de Galoubet insiste sur la nécessité de créer une dynamique de groupe, un esprit dâéquipe. «Les jeunes, mais aussi les plus expérimentés vont travailler enÂsemble. Ils vont se battre en équipe dans les CSIO de Ligue 2, comme celui de Madrid ou de Zagreb. Ensemble ils vont se battre et remonter en Super Ligue.»
Un circuit national pour la formation. Avec la création la saison prochaine du Grand National, un circuit de dix concours nationaux fait pour former les jeunes cavaliers et les chevaux inexpérimentés, la Fédération française entend préparer lâavenir. En se projetant jusquâaux JO de Londres en 2012. «à partir de concours déjà existants, mais harmonisés, avec des obstacles à 1,50 mÚtre, les jeunes pourront se préparer pour le haut niveau. De plus, les dotations seront augmentées, elles atteindront au minimum 20 000 euros », indique Jean Morel, directeur du Grand National.
Celui qui fut lâorganisateur du CSI de la porte de Versailles jusquâà lâan passé précise que les concurrents pourront participer par équipes : «Un cavalier dâexpérience pourra ainsi faire équipe avec un nouveau venu.» Ce circuit devrait aussi être un moyen dâattirer lâattention des médias et des sponsors. La Fédération prévoit dâinvestir 190 000 euros dans ce nouveau circuit.
De nouveaux diplÃŽmes pour les enseignants. Si les moniteurs sont formés pour enseigner lâéquitation de loisir dans les centres équestres, ils nâont pas toujours les compétences pour transmettre les techniques de la compétition. «Nous sommes en train de créer un diplÃŽme pour former des entraîneurs. Ces coachs sâadresseront à ceux qui se destinent au haut niveau», dit Pascal Dubois.
Favoriser les investisseurs. Pour inciter les Français fortunés à investir dans lâachat de chevaux de saut (ils peuvent coûter plusieurs millions dâeuros), il faudrait instaurer dans notre pays un régime fiscal favorable. «Nous discutons avec le ministÚre des Finances sur la création éventuelle dâune liste de chevaux de haut niveau. Les propriétaires qui auraient un cheval sur cette liste pourraient bénéficier dâune défiscalisation », indique Pascal Dubois. |